Jeudi 16 février 2012
JF DARAUD "Militant pour MORIN, je suis anéanti"
Article d'Anne-Diandra Louarn pour le Figaro.fr . le 16 février 2012
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RÉACTION DE MILITANT - La rédaction du Figaro.fr suit un militant par candidat durant la présidentielle. Jean-François Daraud, militant pour Hervé Morin, réagit au retrait de son candidat.
«Je déplore notre système électoral bipolaire»
N’ayant jamais décollé dans les sondages et peinant à rassembler les 500 signatures nécessaires pour concourir à l’élection, Hervé Morin a annoncé qu’il renonçait à sa candidature, dans un entretien accordé au Figaro Magazine.
«Je suis triste et profondément déçu, anéanti même», lâche Jean-François Daraud, militant du Nouveau Centre (NC), convaincu depuis le début de la légitimité de son candidat. «C’est vraiment dommage. Je ne comprends pas que la démocratie ne puisse pas s’exercer», regrette-t-il, qualifiant la France de «bipolaire». Selon lui, la difficulté de réunir les 500 parrainages relève de l’aberration : «Le Nouveau Centre est le troisième parti de France avec un groupe parlementaire constitué, après l’UMP et le PS. Ce qui n’est pas le cas du MoDem. Pour autant nous ne serons pas représentés à la présidentielle», déplore-t-il.
Fort des chiffres encourageants des dernières sénatoriales, pour Jean-François, qui était confiant jusqu’à il y a quelques jours, les militants NC tombent de haut. «Nous sommes passés de 9 à 13 sénateurs lors des élections de septembre 2011. En comparaison, le score du MoDem a été faible. Tout porte à croire que l’UMP ne veut pas multiplier les candidats à droite. Mais selon moi, c’est un mauvais calcul car Nicolas Sarkozy n’aura alors pas de réserve de voix pour le second tour», explique Jean-François.
«Je n’irai pas faire campagne pour Sarkozy»
Bien que quelque peu amer, Jean-François confie qu’il votera pour Nicolas Sarkozy dès le premier tour, mais son action militante est aujourd’hui fortement compromise : «On soutiendra l’UMP dans l’isoloir mais je ne pense pas que j’irai faire campagne pour Nicolas Sarkozy sur le terrain. L’UMP a déjà bien assez de militants actifs, je ne vois pas quel pourrait être mon rôle.»
Désormais, Jean-François met le cap sur les prochaines élections où son candidat a une carte à jouer. «Il faut que l’on se batte et que l’on rebondisse en mettant en place la campagne des législatives. Nous avons de jolis coups à faire. Maintenant qu’Hervé Morin a accepté de se rallier à Nicolas Sarkozy pour la présidentielle, je compte sur l’UMP pour s’unir avec nous dès le premier tour des législatives et donner une place aux candidats NC», espère-t-il.
Prochain grand rendez-vous pour Jean-François : le congrès national du Nouveau Centre, le 25 février au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne. L’occasion d’entamer concrètement les négociations avec l’UMP et déterminer ses futures actions militantes.
