LETTRE OUVERTE A JEAN-CLAUDE PEREZ
Monsieur le Maire,
Cher Jean-Claude,
Je sais que la mairie est pauvre,
qu’elle est ruinée par tous ces immenses projets qui ont été mis en œuvre,
piscine, stade, pistes cyclables, application du PLU (ah non, c’est vrai nous
n’avons pas de PLU), palais des congrès, médiathèque, etc… Enfin tout ce que tu
as pu faire en investissements pour dépasser Narbonne, ce qui est normal puisque tu es à la tête
d’une Préfecture, d’une métropole d’affaires au commerce florissant.
Mais, Jean-Claude, tu aurais dû m’en parler.
Tu aurais dû me dire que tu ne pouvais pas nourrir tes
ouailles, ces braves petits socialistes qui vont bien gentiment et en rang
serré se rendre à ton meeting.
Je te les aurais donnés, moi, mes
gâteaux, cacahuètes, bouteilles de vin, d’eau, de jus de fruits, mes assiettes
et mes verres. Tu aurais dû me les demander. Tu sais bien, il ne faut pas
prendre dans les poches des Carcassonnais, qui sont déjà au-dessous du seuil de
pauvreté, même si c’est pour redistribuer aux gentils socialistes. Ca ne se
fait pas !
De plus, ce n’était pas très
malin, tu étais sûr de te faire prendre la main dans le sac !
Quand, après mon meeting, aux
Halles Prosper Montagné, nous avons rangé, puis fermé à clé les halles en
laissant toutes nos victuailles et installation de buffet pour venir les
chercher le lendemain. Mais tout avait alors disparu.
Le personnel de la mairie nous a
dit que ce devait être la femme de ménage.
J’ai donc appris à cette occasion
que la femme de ménage habitait à 30 kms de là.
Ne me dis pas, mon ami
Jean-Claude, qu’en plus, tu embauche ailleurs qu’à Carcassonne !
C’est ton état d’esprit qui ne va
pas, l’ami. Ces choses-là ne se font pas ! Moi, à ta place, je ne l’aurais
pas fait. Enfin, chacun son mode de vie et ses convictions. Nous n’avons pas
les mêmes.
Bien cordialement.
Jean-François
DARAUD
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